Enfants à la rue


Faute de places disponibles et d’adaptation des structures d’hébergement principalement conçues pour l’accueil des personnes seules, les orientations des familles se font essentiellement à l’hôtel. Cette solution de mise à l’abri, censée être temporaire, devient peu à peu le lieu dans lequel l’enfant va grandir. La précarisation extrême des familles a bien évidemment des conséquences sur le développement de l’enfant, sa sécurité, son bien-être et les conditions de vie à l’hôtel ne répondent en rien à ses besoins fondamentaux : alimentation équilibrée, soins, hygiène, intimité, proximité de l’école et du centre de loisirs, possibilité de faire ses devoirs dans le calme, inviter ses amis… L’enquête Enfams de l’Observatoire du Samu social de Paris montrait d’ailleurs dès 2014 que 10,3 % des enfants qui vivaient à l’hôtel (parmi 10 280 familles) n’étaient pas scolarisés. Nous devons à tout prix offrir un environnement sécurisant à chaque enfant, pour qu’il puisse grandir avec ses parents dans un logement ou un hébergement digne, accéder aux soins et à l’éducation. Dans le respect de la Convention internationale des droits de l’enfant, un enfant a des droits et des besoins fondamentaux universels comme la sécurité, des besoins affectifs et relationnels, de protection, des besoins physiologiques et de santé. La situation sociale des familles doit pouvoir être évaluée dès que possible dans le respect de l’intérêt supérieur de l’enfant. Faute de places suffisamment adaptées, les acteurs de l’hébergement sont parfois contraints de séparer les familles. Nous souhaitons que soit clairement introduit dans la loi, à côté du principe d’inconditionnalité de l’accueil, un droit à l’unité familiale. Ce point est essentiel au bien-être de l’enfant, afin de ne pas ajouter la séparation à la violence de la précarité extrême. Stabiliser la situation sociale des parents, leur assurer un statut lorsqu’ils sont étrangers, c’est penser à l’avenir de leurs enfants. Il y a urgence.



Balade cannoise


Lors d’un séjour à Cannes chez un couple d’amis, ces derniers m’ont proposé une activité originale : un baptême en hélicoptère au-dessus de Puilaurens, Peyrepertuse, et Queribus. Nous nous sommes donc rendus à 50km au sud de Carcassonne pour découvrir la région du ciel, et redécouvrir les citadelles du vertige que nous avions déjà visitées à pied. Des hauteurs des Corbières au sillon des Fenouillèdes, sur la route menant de Quillan à Perpignan, plusieurs châteaux forts se devinent au sommet d’une crête ou d’un piton. En partie ruines, murailles et donjons semblent appartenir au rocher qui les porte. Ces édifices féodaux perchent à de telles hauteurs qu’on les a surnommés les « citadelles du vertige ». Tous ont offert un refuge aux derniers adeptes de l’herésie cathare avant de servir de bastions frontaliers face au royaume d’Aragon. On les appelait les « Fils de Carcassonne », sentinelles de pierre qui veillent encore sur l’horizon pyrénéen. Au-dessus du village de Lapradelle, le château de Puilaurens émergea d’une forêt de sapins. Sa position le rend inexpugnable. On s’y rend habituellement par un chemin très escarpé et rocailleux. Formidable outil défensif, il abritait une forte garnison et possède encore ses archères, son puits, ses portes et des tours d’où l’on domine toute cette région montagneuse. Une légende prétend que le fantôme de la dame blanche, nièce du roi Philippe le Bel, hanta de longues nuits ses remparts démantelés. Plus à l’est, le château de Peyrepertuse se confond avec la corniche blanche d’une falaise. Construit à partir du XIe siècle, c’est le plus bel exemple d’architecture militaire du Moyen Âge du Languedoc. Là encore, son accès se mérite, car il occupe un site élevé, fait pour décourager les assaillants. On peut y distinguer au loin la silhouette du château de Quéribus, impressionnant nid d’aigle et dernier îlot de la résistance cathare, tombé en 1255. Sa visite donne droit à un spectacle au théâtre Achille-Mir, dans le village de Cucugnan, en contrebas du château. Car ce village, immortalisé par les Lettres de mon moulin, recueil de contes écrits par Alphonse Daudet, continue de faire vivre les récits naïfs et truculents du monde occitan. Pour toute personne intéressée par l’Histoire, et tout particulièrement par l’histoire des cathares, les citadelles du vertige sont une destination incontournable. Et ce fut un véritable bonheur que de les admirer depuis notre hélicoptère, sous un jour entièrement nouveau. Davantage d’information sur ce baptême en hélicoptère à Cannes en cliquant sur le site internet de l’organisateur.



Qu’est-ce qu’une marque notoire ?


Les “marques notoires” sont des marques considérées comme telles par l’autorité compétente du pays où la protection de la marque est demandée. Elles bénéficient généralement d’une protection plus solide. Elles peuvent par exemple 17 être protégées bien qu’elles n’aient pas été enregistrées (ni même utilisées) sur un territoire donné. En outre, alors que les marques ne sont généralement protégées contre des marques semblables au point de prêter à confusion que dans le cas où celles-ci sont utilisées pour des produits identiques ou similaires, les marques notoires sont souvent protégées contre des marques de ce type utilisées pour des produits totalement différents, si certaines conditions sont réunies. Cette protection renforcée est essentiellement destinée à empêcher les sociétés de tirer indûment parti de la réputation d’une marque notoire ou de porter atteinte à sa réputation ou à son image. Exemple : supposons que WONDERCOLA soit la marque d’une célèbre boisson non alcoolisée. Wondercola Inc. bénéficierait automatiquement de la protection dans les pays où les marques notoires jouissent d’une protection plus solide et où la marque est notoirement connue pour des boissons non alcoolisées. La protection pourrait aussi s’étendre à des produits et services sans rapport avec cette boisson si certaines conditions sont réunies. Il s’ensuit que, si une autre société décide de commercialiser d’autres produits, aussi variés que des T-shirts ou des lunettes de soleil, sous la marque WONDERCOLA, elle devra obtenir l’autorisation de Wondercola Inc. sous peine de risquer des poursuites pour atteinte aux droits attachés à la marque.



Chaleur en montgolfière


Dernièrement, j’ai fait avec des amis un vol en montgolfière au-dessus de Pau, et j’ai été une fois n’est pas coutume sidéré par l’élégance chic de notre miraculeuse planète. Pour peu qu’on contemple le monde depuis les airs, on ne peut qu’être stupéfié par sa grandeur et le miracle qu’il représente. Et se rendre compte, au passage, comme l’on est tout petit. Seulement, même les plus petits organismes sont susceptibles d’occire les grands mammifères. Comme les microbes. Et l’être humain, à sa façon microbique, décime peu à peu l’écosystème. Et ça sera de pire en pire. Les Etats-Unis vont en effet abattre le plan climat d’Obama. Trump juge les réglementations environnementales inutiles et va de ce fait préserver de la fermeture de nombreuses centrales thermiques, comme le Clean Power Plan le conseillait. Les centrales thermiques sont la première source du bouleversement climatique, mais que peut-on attendre d’une administration dont le chef de l’Agence américaine de protection de l’environnement est un climato-sceptique notoire ? Le plus fou, dans tout ça, c’est de relever les maigres bénéfices que l’administration américaine va obtenir en comparaison des conséquences sur le plan climatique. La liquidation du plan Obama devrait sauver 27 000 emplois de mineurs. Cette volonté s’inscrit bien entendu dans la logique de Donald Trump et de sa priorité butée à l’économie américaine. Mais elle devrait contribuer à l’augmentation globale de la température, qui ne sera selon toutes les études actuelles pas maintenue en-dessous des 2°C fatidiques. En fait, il y aurait à peine 5 % de chances d’atteindre cet objectif ! Je vous conseille donc vraiment de profiter autant que faire se peut de la période actuelle. A l’horizon 2050, tout porte à croir que ce sera très différent ! Tenez, si vous voulez scruter notre belle planète depuis les nuages, je vous invite à la découvrir durant un vol en montgolfière : la magie fait son effet. Suivez le lien, si vous voulez plus d’infos. Pour plus d’informations, allez sur le site de cette expérience de vol en montgolfière à Pau et trouvez toutes les infos.

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L’arrivée d’innovations coûteuses


À la suite des tombées massives, au milieu des années 2000, de brevets sur des médicaments d’origine chimique traitant de pathologies répandues, les entreprises pharmaceutiques ont dû repenser leur modèle de croissance. Elles ont été renforcées dans cette orientation par l’encadrement accru des dépenses de santé dans la plupart des pays développés. Elles ont ainsi recentré leurs activités de recherchedéveloppement autour de produits d’origine biologique et d’aires thérapeutiques plus ciblées et à plus fort potentiel économique. Le modèle de recherche s’est ainsi déplacé des investissements internes vers l’acquisition d’entreprises de biotechnologies. Les entreprises pharmaceutiques ont aussi fait évoluer leurs stratégies en matière de prix. Dans la négociation, leurs objectifs se sont déplacés de la mise en avant d’un retour sur leurs dépenses investies en recherche et développement vers des demandes de prix établies en fonction de la capacité à payer des acheteurs publics. Ces nouvelles stratégies, plus agressives, exercent une pression inédite sur les financeurs, parfois relayée par la communauté médicale et par les associations de patients qui réclament la mise à disposition rapide de ces innovations. Un rapport du Sénat des États-Unis a ainsi montré comment le prix du Sovaldi® y a été déterminé au seul regard de la capacité des assureurs privés à prendre en charge le traitement, indépendamment des coûts de recherche engagés pour le développement de ce médicament. En oncologie, le développement des immunothérapies, qui devrait s’accélérer dans les années à venir, marque un tournant thérapeutique majeur susceptible de peser sur la situation financière de l’assurance maladie. Après la mise sur le marché de nombreux anticorps monoclonaux, une nouvelle innovation de rupture est en voie d’apparition : l’utilisation à grande échelle de lymphocytes T d’un patient, modifiés génétiquement in vitro (dites « cellules T ») et porteurs d’un récepteur chimérique leur permettant de lutter contre les cellules cancéreuses. Le coût de ces traitements s’échelonnerait, selon les estimations, de 250 000 € à 1 M€, pour un coût de traitement médian de 500 000 € par an et par patient. Selon les prévisions d’IMS Health , le chiffre d’affaires mondial du secteur pharmaceutique, soit 1 049 Md$, augmenterait de 300 Md$ entre 2016 et 2020, soit deux fois plus vite qu’entre 2010 et 2015. Sur cette même période, 225 nouvelles molécules seraient introduites (contre 184 sur la période précédente), notamment dans des thérapies ciblées. L’arrivée prochaine de ces nouveaux traitements place ainsi le système français d’assurance maladie sous une contrainte financière dont l’ampleur n’est pas encore connue. Afin de permettre aux patients d’y accéder, il convient par priorité de se mettre en situation de financer cette dépense non seulement par des efforts de négociation de leurs prix, mais aussi de révisions des prix des spécialités princeps existantes plus systématiques, plus rapides et plus ambitieuses. En outre, la transformation des conditions de prise en charge des patients induite par ces innovations médicamenteuses de rupture doit conduire à en tirer des conséquences effectives en termes d’économies dans les autres secteurs de dépenses que le médicament, notamment à l’hôpital, et à ajuster en conséquence les financements qui leur sont consacrés.



Les droits des peuples autochtones au Brésil


Les droits des peuples autochtones ne sont à l’évidence toujours pas respectés au Brésil. En 2016, les processus de démarcation et d’homologation des terres des peuples indigènes n’ont encore une fois progressé qu’avec une extrême lenteur, alors que le délai accordé dans la Constitution pour les mener à bien a expiré… depuis 23 ans ! Un projet de modification constitutionnelle (PEC 215) donnant aux législateurs la possibilité de bloquer les procédures de délimitation des terres – et, de fait, de priver les peuples indigènes de leurs droits garantis par la Constitution et le droit international – était en cours d’examen au Congrès. Ces procédures étaient parfois bloquées par de grands propriétaires fonciers qui utilisaient les terres pour des cultures destinées à l’exportation. La survie des Guaranis-Kaiowás de la communauté d’Apika’y, dans le Mato Grosso do Sul, était gravement menacée. Les membres de cette communauté ont été expulsés de force de leurs terres ancestrales en juillet. Leur expulsion leur avait été notifiée, mais ils n’avaient pas été consultés ni ne s’étaient vu proposer de solutions de réinstallation. Les familles ont dû s’installer au bord d’une voie rapide, avec un accès restreint à l’eau et à la nourriture. En octobre, une enquête menée par le ministère public fédéral a conclu que Terena Oziel Gabriel, un indigène, avait été tué par une balle tirée par la police fédérale lors de son intervention en 2013 dans la ferme Buriti (État du Mato Grosso do Sul). Lors de sa visite au mois de mars, la rapporteuse spéciale des Nations unies sur les droits des peuples autochtones a dénoncé le fait que le Brésil n’ait pas su délimiter les terres des populations indigènes, ainsi que la fragilité des institutions publiques chargées de la protection des droits de ces populations.



La groupophobie


Groupophobie. Sous ce nom improbable se cache en fait un mal particulièrement pénible. Un mal qui, je crois, se développe dans l’enfance. Je me souviens d’un bouquin que j’avais lu peu avant de devenir papa : « Tout se joue avant six ans ». Eh bien, je crois que c’est tout à fait vrai. J’en ai la preuve récemment, en faisant avec ma chère et tendre un voyage de groupe à Cape Town. En ce qui me concerne, j’ai été comblé, mais ma femme a quant à elle tout simplement détesté. C’est limite un mini-traumatisme qu’elle a vécu. Vous pensez que c’est l’organisation qui était mal faite ? Eh bien, pas du tout. Car ma petite femme, voyez-vous, souffre de groupophobie : elle a la phobie du groupe. Pas au point de faire une attaque de panique, attention : mais assez pour qu’elle vive mal tout ce qui se fait en groupe. Ce qui est assez ballot dans un voyage de groupe, n’est-ce pas ? Après notre retour, elle m’a en fait expliqué que même quand elle partait en vacances avec ses copines, quand elle était jeune, elle devait s’isoler régulièrement tellement elle le vivait mal. Du coup, on a pas mal discuté pour savoir d’où venait cette phobie. Et elle m’a expliqué qu’au milieu du groupe, elle se sentait comme écrasée. Pour moi, sa phobie du groupe vient de sa peur de perdre le contrôle. Elle ne peut supporter le fait de devoir se plier à une contrainte extérieure. Je pense que cette phobie est liée à ses premières années de vie. Elle m’a un jour expliqué qu’elle a eu des parents qui vivaient repliés sur eux-mêmes. Et du coup, elle perçoit le groupe comme une sorte de menace. En ce qui me concerne, je me sens très à l’aise en société, mais je conçois que vivre en groupe soit un effort pour certains. Ce qui est sûr, c’est que la prochaine fois, on ne partira qu’à deux ! Ce qui est dommage, car j’ai bien aimé le fait de faire connaissance avec d’autres personnes. Et puisque j’y pense, je vous mets en lien le site de l’organisateur par lequel nous sommes passés pour notre voyage de groupe. J’ai beaucoup apprécié leur professionnalisme. Retrouvez plus d’informations sur l’organisateur de ce voyage groupe à Cape Town.



Pas de pitié pour les anglais


Nous avons maintenant un leadership fort et stable, comme promis durant la campagne des législatives en Grande-Bretagne par les conservateurs. Mais c’est en France, pas en Grande-Bretagne. La premier ministre Theresa May va se présenter à la table des négociations du Brexit gravement affaiblie par le résultat des législatives au Royaume-Uni. Emmanuel Macron, lui, se prépare à émerger des législatives françaises avec une écrasante majorité parlementaire, celle dont Mme May rêvait. Avant. Les deux chefs d’État ont dîné ensemble mardi 14 juin. En Grande-Bretagne, le camp des Remain [Rester dans l’Europe, ndt] espère avec ferveur que la combinaison d’une Theresa May en situation de faiblesse et d’un Emmanuel Macron fort libérera le Royaume-Uni des chaînes d’un Brexit “dur”. Mais c’est peu probable. Le président français a peu de raisons d’aider le Royaume-Uni à s’extraire du bourbier dans lequel il se trouve, même si cela était possible. De plus en plus, le Brexit apparaît en effet comme une chance historique pour le président Macron, et non comme une source de regrets. “De plus en plus, le Brexit apparaît en effet comme une chance historique pour le président Macron, et non comme une source de regrets” Le programme de M. Macron pour revitaliser la France porte en son cœur l’Europe. Au soir de sa victoire à la présidentielle, il s’est présenté sur la scène au son de l’hymne européen, ‘L’Ode à la joie’. Mais sa vision d’une France revitalisée, à l’intérieur d’une Union européenne revigorée, a plus de chance de se concrétiser si les procédures du Brexit ne s’interrompent pas. M. Macron représente un courant de la politique française qui croit passionnément à “plus d’Europe”. Il veut une intégration européenne beaucoup plus importante de la Défense et de la finance, et a même proposé l’idée d’un ministre des Finances de la zone euro. Traditionnellement, la Grande-Bretagne a fait frein au fédéralisme européen. Une Union européenne sans la Grande-Bretagne sera bien plus ouverte aux idées françaises sur l’intégration économique, la protection des marchés européens et la création d’une armée à l’identité européenne. Mais la fenêtre d’opportunité pour porter en avant l’agenda fédéraliste pourrait être relativement étroite. C’est une raison d’autant plus forte pour que le M. Macron ne permette pas au processus du Brexit de se diluer sur de longues années. “Une Union européenne sans la Grande-Bretagne sera bien plus ouverte aux idées françaises sur l’intégration économique, la protection des marchés européens et la création d’une armée à l’identité européenne” Un Brexit qui ferait spectaculairement souffrir la Grande-Bretagne sert également un objectif crucial pour M. Macron en France. Marine Le Pen, sa rivale durant le second tour de la présidentielle française, a salué le Brexit et l’avait donné en exemple pour la France. M. Macron a besoin de prouver aux électeurs français que quitter l’Union européenne ne provoque que des souffrances. S’il parvient à reconstruire le couple franco-allemand au cœur de l’Europe, il serait en mesure de rendre sa popularité au projet européen en France. Le moteur franco-allemand, qui a historiquement propulsé la construction européenne, a plus de chances de redémarrer si la Grande-Bretagne sort de l’Europe. Les Allemands seront beaucoup plus sensibles aux arguments des Français dans le contexte du Brexit et d’une présidence Trump aux États-Unis. La chancelière allemande Angela Merkel a récemment déclaré dans un discours que le Royaume-Uni et les États-Unis n’étaient plus des partenaires fiables, avant de louer une coopération franco-allemande. 94 % des Allemands, selon un récent sondage d’opinion, font confiance à la France, contre 60 % à la Grande-Bretagne, et seulement 21 % aux États-Unis. L’élargissement de l’Union européenne pour inclure les pays de l’ex-bloc soviétique avait été vigoureusement soutenu par la Grande-Bretagne, ce qui a dilué l’influence traditionnelle de la France dans l’Union européenne. Mais la Pologne et la Hongrie se sont depuis auto-marginalisées en adoptant des politiques toujours plus anti-libérales et anti-démocratiques chez elles. M. Macron a mené la charge pour que l’Union européenne adopte une ligne très dure contre les Polonais, qui va jusqu’aux sanctions. Aujourd’hui, la Grande-Bretagne est sortie de l’Europe, les grands pays d’Europe de l’Est sont marginalisés : l’UE pourrait recommencer à ressembler un peu plus à “l’Europe des Six”, celle que les dirigeants français avaient inventée dans les années 1950 et qui rend toujours certains europhiles français nostalgiques.



Au dessus de l’aile


La semaine dernière, de passage à Bordeaux, chez des amis, et j’en ai profité pour m’essayer au pilotage d’avion. Pas un Boeing, évidemment : un petit Robin HR-200, un appareil facile à prendre en main. Et je dois dire que j’ai bien savouré l’aventure que je pense recommencer, un de ces quatre. ‘étais persuadé que piloter un avion soit ardu, mais en fin de compte, ce n’est pas le cas. Preuve en est, j’ai appris ce jour-là qu’on peut piloter un avion bien avant son permis de conduire ! Pourquoi ? D’abord, parce que c’est clairement plus simple que de conduire une voiture. Le tableau de commandes, il y a certes pas mal d’indicateurs et de voyants lumineux, mais en fait, la plupart n’ont aucune utilité (à mon niveau, en tout cas !). Et, parce que en vol, il n’y a ni limitations de vitesse ni priorités à droite ! Voilà pourquoi on peut passer aux commandes sans avoir la majorité. Suite à cette expérience, une question me hante : pourquoi je ne l’ai pas fait avant ça, alors qu’il y a un aérodrome à dix minutes de chez moi. Pourquoi a-t-il fallu que je le fasse alors que j’étais loin de chez moi ? D’autant que ça se passe pratiquement toujours ainsi. Je ne sais pas si c’est la même chose pour vous, mais c’est toujours quand on est en vacances qu’on réalise de nouvelles expériences. C’est assez stupide, quand on y pense. J’ignore ce qui nous pousse à agir ainsi. Peut-être que lorsqu’on est en voyage, on favorise les activités plutôt que les biens de consommation. J’essaierai de faire un effort en essayant des expériences inédites autour de chez moi. Je vous dirai si ça a porté ses fruits ou si l’on ne peut être aventurier que loin de chez soi ! Je vous mets en lien le site par lequel je suis passé pour mon initiation de pilotage d’avion.En savoir plus en suivant le lien sur le site du spécialiste renommé de ce baptême de l’air en avion.



La politique du Qatar


La crise entre l’Arabie saoudite et le Qatar couvait depuis longtemps, Riyad ayant toléré les «agissements» de Doha qui, lors du Printemps arabe, a soutenu les terroristes et l’effusion de sang dans les pays voisins, a déclaré à Sputnik le politologue saoudien Usef al Kueilit. L’Arabie saoudite n’a pas réagi pendant longtemps au comportement du Qatar qui a joué un grand rôle lors du Printemps arabe, en soutenant notamment les terroristes, mais cela n’a fait qu’attiser les appétits de Doha, dont les dernières actions ont dépassé toutes les limites, et Riyad a pris des mesures pour contraindre l’émirat à changer de politique, a indiqué à Sputnik Usef al Kueilit. « La fermeture de la frontière saoudo-qatarie se répercutera sur les habitants du Qatar, car c’est seulement à travers elle que les denrées alimentaires, les médicaments et tout le nécessaire arrivent dans l’émirat », a indiqué l’interlocuteur de l’agence. Et d’ajouter que le Qatar menait la même politique que Mouammar Kadhafi, en gaspillant l’argent de son pays dans le soutien au terrorisme avant que la crise de Lockerbie n’ait éclaté et n’ait détruit la Libye. Rappelons qu’en 1998, un jet américain avec 270 passagers à bord a explosé au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie, la responsabilité en avait été attribuée à la Libye. « Si l’Arabie saoudite bloque les livraisons de nourriture et de médicaments, les résidents étrangers, dont le nombre dépasse celui de la population locale, obligeront le gouvernement qatari à réagir. Et je ne pense pas que le Qatar poursuive sa récente politique en Arabie saoudite, en Égypte et en Irak », a conclu l’interlocuteur de Sputnik. Le scandale diplomatique autour du Qatar a éclaté le 5 juin dernier. Quatre pays — Bahreïn, l’Arabie saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis — ont annoncé rompre leurs relations diplomatiques avec le Qatar, expulser des diplomates et d’autres personnalités et suspendre des vols à destination de l’émirat gazier. Les quatre pays reprochent à Doha de « déstabiliser la situation en matière de sécurité » et de « soutenir le terrorisme », y compris les groupes terroristes Al-Qaïda et Daech au Yémen. Dans les jours qui ont suivi, plusieurs autres pays ont emboîté le pas, dont les Maldives, Maurice et la Mauritanie. Le nombre de pays ayant rompu leurs liens diplomatiques avec ce pays du Golfe s’élève désormais à 10.