Chaleur en montgolfière


Dernièrement, j’ai fait avec des amis un vol en montgolfière au-dessus de Pau, et j’ai été une fois n’est pas coutume sidéré par l’élégance chic de notre miraculeuse planète. Pour peu qu’on contemple le monde depuis les airs, on ne peut qu’être stupéfié par sa grandeur et le miracle qu’il représente. Et se rendre compte, au passage, comme l’on est tout petit. Seulement, même les plus petits organismes sont susceptibles d’occire les grands mammifères. Comme les microbes. Et l’être humain, à sa façon microbique, décime peu à peu l’écosystème. Et ça sera de pire en pire. Les Etats-Unis vont en effet abattre le plan climat d’Obama. Trump juge les réglementations environnementales inutiles et va de ce fait préserver de la fermeture de nombreuses centrales thermiques, comme le Clean Power Plan le conseillait. Les centrales thermiques sont la première source du bouleversement climatique, mais que peut-on attendre d’une administration dont le chef de l’Agence américaine de protection de l’environnement est un climato-sceptique notoire ? Le plus fou, dans tout ça, c’est de relever les maigres bénéfices que l’administration américaine va obtenir en comparaison des conséquences sur le plan climatique. La liquidation du plan Obama devrait sauver 27 000 emplois de mineurs. Cette volonté s’inscrit bien entendu dans la logique de Donald Trump et de sa priorité butée à l’économie américaine. Mais elle devrait contribuer à l’augmentation globale de la température, qui ne sera selon toutes les études actuelles pas maintenue en-dessous des 2°C fatidiques. En fait, il y aurait à peine 5 % de chances d’atteindre cet objectif ! Je vous conseille donc vraiment de profiter autant que faire se peut de la période actuelle. A l’horizon 2050, tout porte à croir que ce sera très différent ! Tenez, si vous voulez scruter notre belle planète depuis les nuages, je vous invite à la découvrir durant un vol en montgolfière : la magie fait son effet. Suivez le lien, si vous voulez plus d’infos. Pour plus d’informations, allez sur le site de cette expérience de vol en montgolfière à Pau et trouvez toutes les infos.

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L’arrivée d’innovations coûteuses


À la suite des tombées massives, au milieu des années 2000, de brevets sur des médicaments d’origine chimique traitant de pathologies répandues, les entreprises pharmaceutiques ont dû repenser leur modèle de croissance. Elles ont été renforcées dans cette orientation par l’encadrement accru des dépenses de santé dans la plupart des pays développés. Elles ont ainsi recentré leurs activités de recherchedéveloppement autour de produits d’origine biologique et d’aires thérapeutiques plus ciblées et à plus fort potentiel économique. Le modèle de recherche s’est ainsi déplacé des investissements internes vers l’acquisition d’entreprises de biotechnologies. Les entreprises pharmaceutiques ont aussi fait évoluer leurs stratégies en matière de prix. Dans la négociation, leurs objectifs se sont déplacés de la mise en avant d’un retour sur leurs dépenses investies en recherche et développement vers des demandes de prix établies en fonction de la capacité à payer des acheteurs publics. Ces nouvelles stratégies, plus agressives, exercent une pression inédite sur les financeurs, parfois relayée par la communauté médicale et par les associations de patients qui réclament la mise à disposition rapide de ces innovations. Un rapport du Sénat des États-Unis a ainsi montré comment le prix du Sovaldi® y a été déterminé au seul regard de la capacité des assureurs privés à prendre en charge le traitement, indépendamment des coûts de recherche engagés pour le développement de ce médicament. En oncologie, le développement des immunothérapies, qui devrait s’accélérer dans les années à venir, marque un tournant thérapeutique majeur susceptible de peser sur la situation financière de l’assurance maladie. Après la mise sur le marché de nombreux anticorps monoclonaux, une nouvelle innovation de rupture est en voie d’apparition : l’utilisation à grande échelle de lymphocytes T d’un patient, modifiés génétiquement in vitro (dites « cellules T ») et porteurs d’un récepteur chimérique leur permettant de lutter contre les cellules cancéreuses. Le coût de ces traitements s’échelonnerait, selon les estimations, de 250 000 € à 1 M€, pour un coût de traitement médian de 500 000 € par an et par patient. Selon les prévisions d’IMS Health , le chiffre d’affaires mondial du secteur pharmaceutique, soit 1 049 Md$, augmenterait de 300 Md$ entre 2016 et 2020, soit deux fois plus vite qu’entre 2010 et 2015. Sur cette même période, 225 nouvelles molécules seraient introduites (contre 184 sur la période précédente), notamment dans des thérapies ciblées. L’arrivée prochaine de ces nouveaux traitements place ainsi le système français d’assurance maladie sous une contrainte financière dont l’ampleur n’est pas encore connue. Afin de permettre aux patients d’y accéder, il convient par priorité de se mettre en situation de financer cette dépense non seulement par des efforts de négociation de leurs prix, mais aussi de révisions des prix des spécialités princeps existantes plus systématiques, plus rapides et plus ambitieuses. En outre, la transformation des conditions de prise en charge des patients induite par ces innovations médicamenteuses de rupture doit conduire à en tirer des conséquences effectives en termes d’économies dans les autres secteurs de dépenses que le médicament, notamment à l’hôpital, et à ajuster en conséquence les financements qui leur sont consacrés.