La politique du Qatar


La crise entre l’Arabie saoudite et le Qatar couvait depuis longtemps, Riyad ayant toléré les «agissements» de Doha qui, lors du Printemps arabe, a soutenu les terroristes et l’effusion de sang dans les pays voisins, a déclaré à Sputnik le politologue saoudien Usef al Kueilit. L’Arabie saoudite n’a pas réagi pendant longtemps au comportement du Qatar qui a joué un grand rôle lors du Printemps arabe, en soutenant notamment les terroristes, mais cela n’a fait qu’attiser les appétits de Doha, dont les dernières actions ont dépassé toutes les limites, et Riyad a pris des mesures pour contraindre l’émirat à changer de politique, a indiqué à Sputnik Usef al Kueilit. « La fermeture de la frontière saoudo-qatarie se répercutera sur les habitants du Qatar, car c’est seulement à travers elle que les denrées alimentaires, les médicaments et tout le nécessaire arrivent dans l’émirat », a indiqué l’interlocuteur de l’agence. Et d’ajouter que le Qatar menait la même politique que Mouammar Kadhafi, en gaspillant l’argent de son pays dans le soutien au terrorisme avant que la crise de Lockerbie n’ait éclaté et n’ait détruit la Libye. Rappelons qu’en 1998, un jet américain avec 270 passagers à bord a explosé au-dessus de la ville écossaise de Lockerbie, la responsabilité en avait été attribuée à la Libye. « Si l’Arabie saoudite bloque les livraisons de nourriture et de médicaments, les résidents étrangers, dont le nombre dépasse celui de la population locale, obligeront le gouvernement qatari à réagir. Et je ne pense pas que le Qatar poursuive sa récente politique en Arabie saoudite, en Égypte et en Irak », a conclu l’interlocuteur de Sputnik. Le scandale diplomatique autour du Qatar a éclaté le 5 juin dernier. Quatre pays — Bahreïn, l’Arabie saoudite, l’Égypte et les Émirats arabes unis — ont annoncé rompre leurs relations diplomatiques avec le Qatar, expulser des diplomates et d’autres personnalités et suspendre des vols à destination de l’émirat gazier. Les quatre pays reprochent à Doha de « déstabiliser la situation en matière de sécurité » et de « soutenir le terrorisme », y compris les groupes terroristes Al-Qaïda et Daech au Yémen. Dans les jours qui ont suivi, plusieurs autres pays ont emboîté le pas, dont les Maldives, Maurice et la Mauritanie. Le nombre de pays ayant rompu leurs liens diplomatiques avec ce pays du Golfe s’élève désormais à 10.


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