Donald Trump, un symptôme qui ne trompe pas


Lors d’un séminaire à New York, j’ai discuté des élections américaines avec quelques personnes. Nous avons en particulier abordé le cas de Donald Trump, ce milliardaire à moumoute qui se distingue depuis quelques mois par ses sorties effarantes. Lors de cette discussion, j’ai assuré que Dieu merci, en France, nous étions préservés de cette folie. Nous avons bien eu un certain Jacques Cheminade avec son fameux corridor thermonucléaire Terre-Mars, mais il y a une différence de taille : son score à lui était dérisoire ! Pour autant, avec le recul, il me semble que nous ne sommes pas si loin de la conjoncture américain, finalement. Car un élément ressort clairement de ces élections, c’est que les gens ne veulent plus de le système. Du coup, ce sont des candidats comme Donald Trump qui remportent des voix : des challengers qui promettent de détruire le système existant. De notre côté, nous avons un équivalent avec la blonde qui fédère. Dans les deux cas, c’est la même histoire : la population désavoue le pouvoir en place. Ca fait un bout de temps que ce rejet caractérise notre société depuis un bout de temps. Lors des élections de 2002, déjà, Jean-Marie Le Pen était passé au second tour. On ne peut donc pas prétendre que ce soit récent. C’est une vague de fond qui s’est élaborée lentement. Je crois que ça a commencé dès la fin de la seconde guerre mondiale. Et puis ça a gagné en puissance avec les crises économiques, la montée de la dette publique, l’inefficacité des politiques ont fait leur oeuvre.. Lors de ce séminaire à New York, une personne expliquait que ce rejet était un péril pour nos démocraties. Mais je ne souscris pas à cette crainte. D’après moi, cela fait partie d’un cycle naturel de construction et de destruction.


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