Mon parfum est unique


Mon entourage ne le sait que trop bien, je suis un ardentdéfenseur du DIY. Quand e peux confectionner moi-même plutôt que d’acheter des produits industriels, j’essaye. Hier, j’ai même poussé le bouchon un peu plus loin en produit quelque chose que je ne me serais pas attendu à faire : j’ai constitué un parfum qui me représente. Cet atelier de parfum m’a été offert par ma famille et j’ai savouré l’expérience. J’ai expérimenté cette animation passablement inhabituelle dans le berceau de la parfumerie : Grasse, et je dois reconnaître que j’ai plutôt aimé cette expérience, à la fois créative et récréative. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, créer un parfum n’est pas facile. Je vous laisse imaginer la scène. Dès votre arrivée, on m’a mis devant un orgue à parfums : bureau composé d’étagères, sur lesquelles se trouvent 127 flacons qui renferment chacune une fragrance. Et il vous faut toutes les sentir pour élaborer mon parfum ! Parce qu’un parfum est constitué de 100 produits différents. Dans le cadre de l’atelier, on n’en associe évidemment qu’une vingtaine, mais cela exige déjà beaucoup de travail. Parce que cela demande de la adresse. Tout parfum se compose de trois notes : celle de tête, de coeur, et de fond ; et chacune d’entre elles doit s’équilibrer avec les deux autres. Chaque nouvelle odeur doit également être utilisée en prenant garde aux dosages ; elle doit être directement consignée dans un carnet pour garder trace de la recette (c’est elle qui permet d’en recommander par la suite). Au final, le parfum créé peut être du patchouli, si on dose mal. C’est pourquoi on dispose de 3 essais pour repartir avec celui qu’on préfère : si j’avais dû repartir avec ma première tentative, il m’aurait pu me servir de parfum pour les waters ! Le plus important, d’après ce que j’ai pu voir, c’est de perdre le contrôle. Si on intellectualise trop, on passe à côté de certaines découvertes. J’ai commencé par délaisser d’emblée les fleurs puisque je voulais faire un parfum pour homme. Mais comme je l’ai appris au cours de l’atelier, les fragrances de fleurs ne vont pas forcément fournir une note végétale. Elles peuvent apporter une touche animale, acidulée ou mordante ! Il faut donc sentir en se libérant de ses idées reçues pour identifier la note qui les singularise. C’était une expérience assez passionnante. On se laisse tellement prendre au jeu qu’on ne voit pas du tout le temps passer. Mais j’attends que ma création soit prête : il faut compter quelques jours avant qu’il soit prêt. Je lui ai même apporté un nom : Man on the moon. Retrouvez toutes les infos sur cette création de parfum à Lyon en suivant le lien.


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